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Journée mondiale du handicap : zoom sur le référent handicap du CFA Afia

Publiée le 07/10/2022,
CFA afia

Rencontre avec Nathalie Boché, référente handicap du CFA Afia : l’accompagnement comme mot d’ordre

Quelles sont les missions du référent handicap du CFA Afia ?

Nathalie BOCHELe CFA Afia est un CFA hors les murs, centré sur les métiers de l’informatique et du numérique. Nous avons donc pensé notre organisation en services au plus près des bénéficiaires de l’alternance. Chaque alternant a un interlocuteur privilégié, le Chargé de Mission Alternance (CMA) qui coordonne les différents interlocuteurs pour la réussite de son projet professionnel.

Les missions du référent handicap s’articulent avec le travail des CMA en apportant un soutien supplémentaire aux différents acteurs de l’alternance et surtout, bien entendu, à l’acteur principal : le jeune alternant ou futur alternant. Je veille donc à ce que les conditions de la réussite soient vraiment individualisées, que les besoins exprimés par le jeune soient pris en compte. J’instaure un dialogue aussi avec la famille, ce qui n’était pas habituel au CFA car nous sommes un CFA de l’enseignement supérieur et nos alternants sont majeurs.

Comment accompagnes-tu les apprentis ?

Forte d’une expérience d’accompagnement depuis plusieurs années, je mets en place un suivi individualisé dès qu’un CMA me signale sa connaissance d’un jeune en situation de handicap (reconnu ou non). Je fais très attention à ce que mon intervention ne soit pas vécue par le jeune comme l’intervention d’un interlocuteur supplémentaire à qui il doit encore « raconter ses difficultés ». Cependant mon rôle est de leur faire comprendre que l’environnement peut être adapté pour faciliter leur formation et la réussite de leur projet professionnel. Parfois, il suffit d’un rien pour améliorer une situation de travail, par exemple pour qu’un open space bruyant devienne un endroit calme si on trouve le bon casque.

J’ai aussi un rôle pour tous les jeunes qui se débrouillent seuls avec leurs difficultés et se « sur-adaptent » pour réussir par peur que l’étiquette « handicap » ne leur colle à la peau et qui de ce fait ne souhaitent pas se déclarer comme tel.

Pour l’instant, j’agis à la demande quand un cas se présente. Je découvre cette référence au sein du CFA et je gagne moi-même en compétences sur cette thématique. Je souhaiterais préparer des présentations sur le sujet pour sensibiliser les équipes du CFA et faire intervenir des professionnels sur les différents types de handicap et notamment le handicap invisible. Nous avons sans doute trop de jeunes qui ne veulent pas se déclarer en situation de handicap mais qui ont des problèmes dys-.

Quelles sont les actions déjà mises en place et celles que tu projettes d’initier ?

Avec cette campagne 2022-2023, j’ai mis en place l’entretien d’expression des besoins pour me permettre de mieux travailler avec les différents services de l’Afia, les Chargés de Mission Alternance mais aussi le service relations entreprises. Mieux comprendre les besoins d’un jeune nous permet de mieux cibler l’entreprise, la mission proposée et d’avoir un dialogue en amont avec l’employeur pour que le jeune ne soit pas pénalisé dès l’entretien, en expliquant ce dont il a besoin pour que cela se passe dans de bonnes conditions.

La recherche d’une alternance est une situation de stress pour beaucoup de jeunes que nous accompagnons, nous pouvons donc imaginer que ce trouble soit accentué par la situation de handicap. Il est donc important d’assurer une cohérence interne entre les services de notre CFA afin sécuriser le parcours d’un jeune en situation de handicap.

J’aimerais profiter de la dynamique JO 2024 pour faire venir des athlètes sur nos centres de formation et sensibiliser tous les apprentis à la différence et l’importance de l’activité physique.